23 juillet 2009

Dis moi de quoi tu rêves je te dirai si t'es con.

Je saisis un briquet et lui fais cracher quelques flammes dont je me sers pour faire rougeoyer l'extrémité de mon désintégrateur de neurones.
On peut enfin commencer.

Ces derniers jours, j'ai souvent discuté des rêves autour de moi. Un peu paradoxal pour quelqu'un qui ne s'en souvient jamais. Malgré tout, quelques bribes de ces songes enfantins viennent parfois se graver à jamais dans votre boîte crânienne. Des rêves si marquants, que 15 ans après, vous pouvez encore vous les remémorer parfaitement.

Si les rêves révèlent ce que nous sommes, comme certains le pensent, alors qui suis-je ?
En avant pour une petite interprétation à la volée.

Je rentre par le garage, je pousse la porte de la cuisine.
Passe par derrière. perversion avérée ! Syndrôme de Maïté, amour pour la cuisinière doublé d'un désir consanguin, cette dernière étant sa mère.
Tout est sombre.
Délire macabre lié au culte de l'adoration de frolux, le dieu-chien suceur de bougie au charbon
J'appuie sur l'interrupteur, mais la lumière diffusé rend la scène encore plus glauque. Très tamisée et jaune.
Paranoïa du chinois. Aversion pour tout ce qui est jaune, bridé et a des mains.
Je m'avance jusqu'à la porte du séjour.
Crise de normalité. Un instant de normalité trop normal pour être normal. Délires machiavéliques, désirs manipulatoires et soif de pouvoir
Mes parents regardent la télé dans la pénombre.
Maladie du petit Spirou. Instincts voyeurs dégueulasses.
Personne ne bouge. Il sont comme des zombies.
Syndrôme de Romero. Augmentation de l'excitation par injection intense de nécrophilie
Je les interpelle. Ils ne répondent pas. Ne me regardent même pas. Le mal-être commence à franchement me gagner.
Syndrôme Princesse Sarah. Peur de l'abandon surmonté d'égoïsme giratoire
J'essaye d'allumer les lumières dans le salon, mais rien ne se produit. Je commence à me sentir mal, oppressé. La panique me gagne.
Autodéification répulsive à tergiversations. Désir de contrôle des astres gâché par le fait que ça marche pas
Je vois ma sœur monter les escaliers dans l'entrée. elle gravit les marches d'un pas las.
Residentevilite. Troubles obsessionnels des zombies partout. Personnes zombies, mais aussi tomate zombie, vélo zombie, télécommande zombie et le terrifiant trottoir zombie.
Je me lance à sa poursuite.
Syndrôme Eanpierr'. Débilité profonde. Chercher à attirer l'attention d'un zombie, n'importe quoi...
Elle est dans le même état que mes parents. Je l'appelle tout en lançant une main vers son bras que j'agrippe.
Maladie du Terminator. Les membres sont remplacés par des ustensiles de cuisine. ici une pince à glaçons géante très certainement
Je commence à crier son nom en lui tirant sur le bras pour qu'elle se retourne.
Dédoublement de la personnalité stade terminal d'Adamo. "Et j'ai crié, criéé-éé Aline pour qu'elle revienne"
Je lui arrache le bras.
4S : Syndrôme de Steaven Seagal Sévère. Psychose autour de l'adoration du cassage de bras par un cuisinier de préférence.
Elle se retourne alors et me dit que notre frère va la venger. Et elle disparaît.
Trips hallucinatoires dus à l'overdose de saucisse.
Surgit alors Robocop, qui se dédouble plusieurs fois et tourne autour de moi en me menaçant.
Narutite pénétrante. Multiclonage.

Je me réveille.

Voilà une analyse rondement menée. Digne de la maître-main des plus grands psychologues et autres analystes en rêvasserie. Et à l'unanimité de ces derniers, je suis...parfaitement dingue.

Tout le problème étant de savoir ce qui permet d'émettre un verdict aussi cinglant.
Judicieux soit, mais cinglant tout de même.
Est-ce mon interprétation personnelle de ce rêve qui a mis dans le mille et m'a donc auto-désigné candidat certain à la folie?
Ou est-ce simplement la lecture de l'analyse que je viens de vous livrer, qui malgré son impitoyable réalité, leur aurait posé un quelconque problème?

La question reste posée.

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